Lettre du candidat
Mes chers compatriotes
Bientôt, nous irons aux urnes pour l’élection présidentielle ; c’est un temps fort dans la vie politique de la nation et l’occasion privilégiée pour chacun de nous de prendre ses responsabilités quant au devenir du pays.
Comme vous le savez tous, la situation actuelle est malheureusement caractérisée par une crise généralisée, sans précédent, pouvant déboucher à tout instant sur une implosion sociale dramatique.
Pourtant, il est possible de sortir de cette grave impasse. Il suffit de le vouloir et de s’engager résolument dans un dialogue politique salvateur. Il suffit de faire la politique autrement.
C’est pourquoi ma candidature est d’abord et avant tout celle du devoir afin de renouer les fils du dialogue rompu, dialogue indispensable à la reconstruction de la paix civile et à la relance du développement économique et sociale de notre pays.
Ma candidature est aussi celle de l’espoir qu’une autre politique est possible et que le peuple Mauritanien mérite une alternative face à l’immobilisme des parties actuelles en conflit.
Enfin, ma candidature est celle de l’avenir mais un avenir qui se construit dès aujourd’hui. Aussi, j’ai décidé de dédier cette candidature à la jeunesse mauritanienne, cette jeunesse légitimement inquiète et pourtant désireuse d’une Mauritanie capable de lui offrir le bien être.
Il nous faut pour cela, nous engager courageusement dans une véritable politique d’intégration nationale, pierre angulaire de mon programme à travers de vastes et profondes reformes basées sur les valeurs fortes et partagées que sont : l’Islam, l’Unité Nationale, la Justice Sociale, la Démocratie et le développement Economique et social dans l’équité.
Les mauritaniens, singulièrement les jeunes veulent le respect de leurs droits, une meilleure éducation, l’emploi et les loisirs. Ces ambitions légitimes, sont prises en charge par mon programme.
Je n’oublie pas nos compatriotes de l’extérieur dont les principales préoccupations sont les nôtres. Une réflexion sera menée avec eux pour trouver les solutions adéquates à leurs situations spécifiques.
Nous devons, dès maintenant travailler à construire cette Mauritanie de demain avec des institutions plus rénovées dans un espace social plus apaisé.
En fin, mes chers compatriotes,
Aujourd’hui, sous nos yeux, Allah le tout puissant et miséricordieux, nous offre l’occasion de dessiner la Mauritanie de demain.
Je suis sûr que vous voulez comme moi d’une Mauritanie plus unie, plus fraternelle, plus juste et plus solidaire. C’est tous ensemble, jeunes, femmes et hommes, que nous devons nous engager pour y parvenir.
Aussi, je compte sur votre engagement et vous remercie d’avance pour votre soutien.
HAMIDOU BABA KANE
101 PROPOSITIONS POUR GOUVERNER AUTREMENT
POSITION DES PROBLEMES
Il y a environ un demi siècle que notre pays a accédé à la souveraineté internationale. Une rétrospective objective de notre parcours permet facilement d’identifier les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés, dont le principal est celui de la construction d’un Etat moderne, juste et fort, parce que respectable et respecté. Un autre défi réside dans la fragilité de nos écosystèmes avec pour conséquence majeure que durant ces trois dernières décennies, les trois quarts de la population se sont concentrés sur 5% du territoire national , posant ainsi de sérieux problèmes en termes d’aménagement du territoire.
Au plan politique, les fractures sociales nées des atteintes à l’unité nationale et à la cohésion sociale constituent encore une menace qui pèse d’un poids décisif sur notre marche vers la paix et le développement équitable de notre pays. Les errements de la classe politique ont détourné notre peuple de ses véritables préoccupations, à savoir l’amélioration continue de son bien-être, à travers les biens matériels (alimentation, logement décent, accès aux services sociaux de base, infrastructures adéquates, disponibilité des équipements collectifs, etc.) ; ainsi que les autres biens, lesquels, pour être immatériels, n’en demeurent pas moins vitaux (démocratie, libertés publiques, respect des droits de l’Homme, etc.).
Compte tenu de nos héritages, mais surtout de la gestion chaotique des affaires publiques opérée durant ces dernières décennies, l’Etat et ses démembrements n’ont pas pu ou su répondre aux exigences d’une nouvelle citoyenneté, hypothéquant dangereusement l’avenir de notre jeunesse. Certes, l’Etat moderne s’est heurté à un ensemble de facteurs d’ordre environnemental, institutionnel, économique, social, et culturel, mais ces différents éléments ont été sérieusement aggravés par l’absence de l’Etat de droit, qui s’est traduit par : (i) les carences institutionnelles ; (ii) la vacuité des garanties, quant à l’exercice des libertés publiques et individuelles ; (iii) la perte de confiance entre la justice et le justiciable ; et, (iv) le délabrement moral de l’appareil administratif. La déliquescence de l’Etat trouve là ses principales causes.
La prévalence de l’arbitraire dans les décisions et l’opacité de gestion, comme la propagation de la corruption sous toutes ses formes, expliquent, en retour, les dysfonctionnements qui ont quasiment anéanti les capacités de l’administration à réguler la vie publique. D’autres facteurs ont singulièrement contribué à enrayer les effets directs ou induits des politiques publiques sur la réduction de la pauvreté dont : (i) les défaillances des systèmes de gestion des ressources humaines (Education et Santé en particulier) ; (ii) les conditions de travail des fonctionnaires ; (iii) la paupérisation des retraités civils et militaires, liée à la stagnation des pensions ; (iv) les médiocres performances des programmes de formation se traduisant par un service public de faible qualité ; enfin, (v) les administrations publiques restent encore insuffisamment ouvertes aux usagers et aux problèmes des administrés.
Par ailleurs, si la décentralisation engagée depuis 1986, a permis l’émergence d’une élite locale, le découpage des communes et leur non fonctionnalité constituent un handicap majeur quant aux chances d’un développement local durable. De plus, il manquait une certaine vision de la décentralisation, s’appuyant nécessairement sur une bonne déconcentration des services de l’Etat et la mise à disposition des populations d’infrastructures et d’équipements collectifs, basée sur un schéma national d’aménagement du territoire.
Pour être efficace, la lutte contre la pauvreté doit investir les zones rurales, et ceci, d’autant plus que l’importance des mouvements migratoires vers la capitale reste soutenue, ce qui se traduit par une croissance de la population de Nouakchott de l’ordre de 5% par an, contribuant aussi à accroître les demandes sociales en milieu urbain. Dans un contexte de mondialisation, il est erroné de considérer que notre pays est uniquement un pays de transit face à l’immigration vers le Nord. Il est aussi un espace où se côtoient des terroristes et des marchands de la drogue ; et ceci est d’autant plus dangereux que notre jeunesse est victime du chômage, de la perte de repères et de l’attrait de l’immigration vers une Europe à moins de 2000 km de nos frontières.
Le présent programme de Gouvernement se veut un projet de société dont la trame repose sur une politique d’intégration nationale. Les 101 propositions qui suivent constituent une déclinaison des dimensions de cette intégration nationale qui puisent leurs sources dans nos valeurs islamiques, la richesse de notre diversité culturelle et nos responsabilités devant l’histoire et face à l’avenir de notre jeunesse.
(I) Gouverner autrement, par la recherche d’un Consensus politique national :
Pour faire face au déficit de dialogue, le Gouvernement s’attellera aux réformes institutionnelles suivantes visant à la fois à jeter les bases d’une démocratie forte et paisible et à rationaliser les institutions constitutionnelles.
Mettre en place un Gouvernement d’union nationale ;
Créer une Commission nationale électorale indépendante permanente qui organise et supervise toutes les élections ;
Elaborer un code électoral consensuel et concerté ;
Procéder au redécoupage électoral sur la base du critère de population ;
Procéder au redécoupage administratif tenant compte des besoins du développement économique et social et basé sur une approche participative ;
Organiser un référendum constitutionnel portant sur : (i) la suppression du Sénat, (ii) la suppression du Conseil Economique et Social, (iii) la création d’une Chambre des Hautes collectivités locales, (iv) le renforcement des pouvoirs du Premier Ministre. Il sera désigné dans la majorité parlementaire. Il détermine et conduit la politique économique et sociale du Gouvernement, (v) La constitutionnalité de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audio-visuel, (vi) la motion d’investiture par l’Assemblée Nationale d’un certain nombre de postes, dont le mandat de 4 ans donné au Président de la Cour des comptes, renouvelable une fois, et (vii) les autres questions d’intérêt national qui seront soumises au débat constitutionnel ;
Procéder à des élections législatives et municipales anticipées en Mars 2010.
(II) Gouverner autrement, en renforçant les mécanismes d’intégration nationale
Assurer l’égalité des droits pour tous les citoyens mauritaniens et dans tous les domaines de la vie nationale ;
Traiter le racisme comme crime puni par la loi ;
Créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale visant à résoudre de manière consensuelle et durable les conséquences des graves événements qui ont endeuillé le pays ;
Créer une Agence nationale chargée de l’insertion des victimes de l’esclavage et des pratiques associées;
Promouvoir la diversité culturelle et l’équité dans toutes les manifestations publiques ;
Rétablir l’Institut des Langues nationales en élargissant ses compétences à la recherche et aux métiers de la communication ;
Recréer le système des internats dans tous les chefs lieux de wilaya ;
Organiser des colonies de vacances inter-régionaux pour les enfants mauritaniens dès le jeune âge ;
Accorder des primes aux productions multiculturelles (musique, théâtre, ballets, arts, etc.) valorisant notre patrimoine commun ;
Lutter contre le phénomène de mendicité des enfants, an apportant aide et assistance aux écoles coraniques.
(III) Gouverner autrement, en garantissant les libertés publiques
et individuelles
Impliquer les organisations de la société civile ayant vocation à le faire dans le suivi de l’état général des libertés et des droits de l’homme dans le pays ;
Réformer les textes juridiques relatifs au code de procédure pénale en matière de présomption d’innocence et d’assistance judiciaire ;
mettre en œuvre de façon effective le régime de la déclaration préalable en matière de constitution de partis, d’associations, de syndicats, de réunion et de manifestations publiques ;
Accorder à la presse un régime fiscal préférentiel ;
Mettre en œuvre la réforme du secteur l’audio visuel public et privé.
(IV) Gouverner autrement, par la réforme des secteurs judiciaire
et de l’administration
Mettre en œuvre un Programme Spécial de Renforcement des Capacités (PSRC), visant à accroître la qualité des ressources humaines de l’administration et comprenant un plan visant à organiser une Opération « Retour de nos cerveaux » ;
Assurer l’Indépendance de la justice par la révision de la composition et du fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Revaloriser les salaires et améliorer les conditions de travail des fonctionnaires, agents auxiliaires, ainsi que les pensions des retraités civils et militaires de manière à indexer les niveaux de rémunération sur le coût de la vie ;
Construire des prisons répondant à des normes humaines dans les chefs lieux de Wilaya et former le personnel (régisseurs et gardiens de prisons) au respect des droits humains, tout en donnant aux détenus la chance d’une réinsertion dans la vie normale ;
Moraliser l’administration dans le sens de la rendre avant tout proche de l’usager et répondant à des normes de services ;
Instaurer l’obligation de la déclaration de patrimoine à l’entrée et à la sortie des hautes fonctions publiques ;
institutionnaliser le recrutement des fonctionnaires sur concours.
.
(V) Gouverner autrement, en mettant en œuvre des programmes
de développement
Créer un Ministère chargé de la Décentralisation et du Développement local
Mettre en œuvre un Programme National de Développement local (PNDL) destiné à accompagner les entités déconcentrées et/ou décentralisées (Wilaya, Moughataa et collectivités locales) ;
Mettre en œuvre un Programme de Développement Communautaire (PDC), ciblant 500 villages et adwaba de plus de 500 habitants comprenant les volets suivants : (i) le renforcement des capacités à travers l’alphabétisation fonctionnelle y compris en langues nationales ; (ii) la réalisation des micro-projets selon une approche participative des communautés de base ; (iii) le micro-crédit en milieu rural pour appuyer la création d’activités génératrices de revenus ;
promouvoir une politique d’habitat social en faveur des couches défavorisées.
(VI) Gouverner autrement, en créant un nouvel environnement économique
et institutionnel
Réaliser un audit des principales institutions et Sociétés de l’Etat ;
Oeuvrer à la mise en place d’un environnement fiscal plus attrayant pour les investisseurs nationaux et internationaux, notamment à travers l’adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) ;
Créer à Nouadhibou une zone franche afin, entre autres objectifs d’inciter et de sécuriser les joint-ventures entre opérateurs privés et investisseurs étrangers.
Créer une agence nationale de lutte contre la corruption.
Réformer le régime de la Sécurité sociale en révisant, branche par branche, l’ensemble des prestations de la CNSS.
(VII) Gouverner autrement, par des politiques sectorielles efficaces et performantes en accordant une attention particulière à l’école qui est le lieu approprié pour former et éduquer les jeunes.
Organiser les états généraux de l’éducation et de la formation.
Entreprendre un vaste programme d’infrastructure scolaire et universitaire visant à accroître de 50% ces infrastructures à l’horizon 2014.
octroyer une allocation de solidarité destinée aux diplômés chômeurs, avec une aide à la recherche d’emploi à travers l’agence nationale d’emploi qui sera créée ;
œuvrer à l’insertion dans la vie active des personnes handicapées et tenir compte des besoins spécifiques de ce segment social dans la conception et la réalisation des infrastructures et équipement collectifs ;
Réaffirmer les acquis positifs de l’arabe en tant que langue officielle et affirmer la ferme volonté politique de développer et d’officialiser les autres langues nationales (Pular, Soninké et wolof) tout en maintenant le français comme langue d’enseignement et d’ouverture ;
Unifier l’enseignement, mais inclure aux programmes scolaires des options diverses en fonction de nos réalités culturelles.
Privilégier dans l’enseignement supérieur, les options scientifique et techniques et viser à répondre à l’adéquation formation- emploi ;
Créer une université d’excellence ouverte sur le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest pour l’enseignent des lettres arabes et du coran ;
Généraliser le système des internats et des fournitures scolaires dans les zones défavorisées ;
Généraliser et revaloriser les bourses d’études dans certains domaines et pour les étudiants issus des couches défavorisées ;
Entreprendre un vaste programme d’infrastructure scolaire et universitaire visant à accroître de 50% ces infrastructures à l’horizon 2014 ;
Mettre en place un programme de retour au pays des personnels de santé qualifiés exerçant à l’étranger ;
Accorder une priorité au soins de santé primaire, à la médecine préventive et à la protection de la mère et de l’enfant afin d’atteindre les objectifs du millénaire ;
Construire des hôpitaux bien équipés et dotés de personnels compétents dans chaque Moughataa et un effort particulier sera fait en matière de maintenance et de gestion de ces structures ;
Moraliser les conditions d’exercice des professions médicales et pharmaceutiques ;
Intensifier la lutte contre les grandes pandémies, dont le paludisme, le SIDA et la tuberculose ;
Mettre en place une solution de réduction des prix des médicaments sur toute l’étendu du territoire national et encourager la vente de médicaments génériques.
Agriculture, Elevage et Pêche
Mettre en place une reforme foncière judicieuse et équilibrée, respectant la propriété privée et le principe d’une juste indemnisation en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique ;
Entreprendre une Nouvelle politique Agricole (Agriculture et Elevage) pour faire face aux crises alimentaires ;
Aménager des bassins de rétention d’eau dans les zones dites Humides (tamourett Naaje au tagant, mahmouda au Hodh Chargui et le Karakoro).
Créer une banque de crédit agricole destinée aux petits et moyens exploitants ;
Réhabiliter l’Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole de Kaédi (ENFVA) ;
Réhabiliter l’abattoir de Kaédi et rendre opérationnel celui de Néma en le mettant aux normes d’hygiène universellement admises et dont les produits seront destinés à l’exportation ;
Prendre les dispositions législatives et réglementaires dans le domaine de la pêche par la création des espaces communautaires de gestion des ressources tant au niveau maritime qu’au niveau de la pêche continentale, pour une plus grande implication des pécheurs dans le processus d’élaboration et de mise en oeuvre des plans d’aménagement des ressources halieutiques ;
Mettre en place des infrastructures de distribution des produits de la pêche pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur et encourager les opérateurs du sous secteur.
Industrie, Mines et Pétrole
Encourager la création et la multiplication d’unités de production utilisatrices de main d’oeuvre et de matières premières locales ;
Limiter l’extraversion de la SNIM et des autres sociétés nationales d’exploitations des mines (cuivre et or) pour leur intégration à l’économie nationale, tout en préservant leur compétitivité et le respect de leurs engagements internationaux ;
Intensifier la prospection et la recherche minière et pétrolière, en vue de l’exploitation en partenariat avec les sociétés internationales dans le cadre de sociétés mixtes à capitaux mauritaniens et étrangers ;
Renforcer et assurer une gestion transparente du fonds créé sur les revenus du pétrole pour les générations futures ;
68. Favoriser la « Mauritanisation » des emplois dans le secteur pétrolier dans un délai raisonnable par la mise en place d’un programme ambitieux ;
69. Eliminer de façon graduelle au niveau de la Snim et des grandes entreprises de l’Etat l’utilisation des ouvriers par des tacherons et des sous traitants et favoriser leur recrutement directement dans les dites sociétés.
Commerce, Tourisme et Artisanat
Organiser le secteur du commerce selon les divisions classiques (détaillants, semi-grossistes, grossistes, importateur et grande distribution) avec une délimitation du cadre dans lequel chacun de ces acteurs peut évoluer ;
Encourager l’organisation des foires et expositions périodiques dans les grandes villes, les capitales régionales et les villes frontalières ;
Redresser l’image de la Mauritanie à travers les secteurs du tourisme et de l’artisanat, en mettant l’accent sur la triple dimension culturelle, écologique et commerciale ;
Faire de la destination Mauritanie, un raccourci de l’Afrique, offrant la richesse et les variétés culturelles de l’Afrique noire et du monde arabe, à travers nos différents écosystèmes, l’artisanat et le folklore.
Hydraulique, Energie et Transport
Doter tous les centres urbains de plus de 100 familles d’un réseau d’adduction d’eau potable ;
Favoriser la diversification des sources d’énergie et limiter la production de charbon de bois aux seules zones des marchés ruraux et programmer sa réduction progressive ;
encourager la production et l’utilisation des énergies renouvelables, solaires et éoliennes ;
Envisager l’électrification de toutes les Moughataas du pays avant 2014.
Construire les routes suivantes : M’bout – kiffa, Selibaby-kiffa, Néma –Amourj-AdelBagrou, Tidjikja- Atar- choum, Rosso- Keur Macene, Tiguent-Mederdra-R’Kiz ;
Construire le pont de Rosso sur le fleuve Sénégal ;
Réhabiliter et redynamiser la compagnie nationale de transport aérien : Air Mauritanie ;
Envisager la réalisation d’un nouveau port en eau profonde à Nouakchott et améliorer la compétitivité du PANPA ;
Réaliser le chemin de fer Kaédi-Aleg- Nouakchott.
(viii) Gouverner autrement, en prenant des initiatives fortes en faveur des jeunes et femmes :
Il s’agira pour l’Etat de renforcer les ressources humaines et financières des institutions de crédits et micro crédits, qui permettront aux jeunes et aux femmes d’avoir accès aux sources de financement à moindre coût pour leur insertion dans le tissu économique et social.
Encourager les jeunes et les diplômés sans emploi à la pratique de l’agriculture pour participer à l’autosuffisance alimentaire et la mise sur le marché de produits agricoles d’exportation. Cela suppose que les jeunes soient formés aux techniques culturales, encadrés et regroupés en GIE. Ils doivent bénéficier de périmètres aménagés de 20 à 30 ha et de crédits agricoles à taux zéro ;
Mettre en œuvre un projet de développement de la pêche continentale, au profit des jeunes et aux pêcheurs fluviaux ;
Encourager les jeunes diplômés sans emploi et les docteurs vétérinaires à s’investir dans l’élevage intensif par la création de fermes modernes d’exploitation de l’élevage ;
Favoriser au niveau de la SNIM la création d’emplois destinés aux femmes des travailleurs de la société ;
favoriser l’éducation, la formation et l’emploi des femmes : la femme doit avoir la même possibilité d’éducation et de formation professionnelles que l’homme. Elle doit avoir un libre choix de la profession et de son exercice ;
Mettre en place un programme de micro-credits destinés à financer des micro-projets générateurs de revenus en faveur des jeunes et des femmes.
Améliorer l’intégration de la femme dans le processus de développement. Celle-ci prendra la forme de programmes de formation et de promotion d’associations de femmes.
accorder des bourses spéciales aux filles étudiantes au niveau des filières scientifiques et techniques.
La Culture et les loisirs
Faire conaittre notre patrimoine culturel en assurant notre présence dans les forums Africains Arabes et Internationaux ;
mettre en place un programme ambitieux pour l’édition et la publication du patrimoine culturelle et des œuvres intellectuelles et techniques Mauritanienne
Construire et Equiper des Complexes Sportifs dans touts les chefs lieux de wilayas et des maisons des jeunes dans les Moughataas ;
Créer une société de production à capitaux mixtes pour la promotion des œuvres artistiques et musicales ;
accorder une liberté entière à la création artistique et à la transmission des valeurs culturelles dans tous les domaines de l’art.
Favoriser et encourager les sports traductionnels notamment la lutte traditionnelle.
(ix) Gouverner autrement, en occupant toute notre place dans le concert des nations :
Pays charnière entre le monde arabe et l’Afrique noire la Mauritanie appartient naturellement aux ensembles régionaux ayant en commun des caractéristiques humaines culturelles et des intérêts communs (Union Africaine,UMA, OMVS, la ligue arabe, la communauté des états sahélo sahéliens et la CEDEAO).
Promouvoir une politique de bon voisinage et de coopération avec les pays voisins : Sénégal, Maroc, Mali et Algérie ;
Pour le Sahara Occidental : Contribuer dans le cadre des nations unies et de l’UMA à une solution juste et durable accepté par tous ;
Réintégrer la Mauritanie au sein de la CEDEAO ;
Soutenir la création d’un état palestinien indépendant et viable ayant pour capitale la ville sainte de El Qods, le retour inconditionnel de tous les réfugiés et l’évacuation totale des territoires syrien et libanais ;
Réaffirmer l’attachement de la Mauritanie à la préservation de la paix et au développement des rapports d’amitié et de coopération avec l’ensemble des pays du monde et ce dans le respect mutuel de la souveraineté et des intérêts de tous.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home